vendredi 21 mars 2008

Drucker, modèle du Ps

Deux pages d'interview d'Elio Di Rupo dans la Libre Belgique de ce jour. Question: "Le PS est dans la majorité depuis 1992. N'aurait-il pas eu besoin d'une cure d'opposition pour se réformer ?"
Réponse du président du Ps: "On peut très bien assurer des responsabilités et se régénerer. Il y a des gens de grande qualité qui durent. Voyez Michel Drucker..."
Voilà donc l'animateur télé (assurant on ne sait quelles responsabilités...) pris pour modèle. C'est sûr en Belgique, en Wallonie, en Communauté française, les projets du siècle passé ont encore de beaux jours devant eux! Je ne sais si Di Rupo a assisté à l'émission belge de celui qui est passé de statut de gendre idéal à celui de gentil tonton, en tout cas il n'en a pas lu les critiques. Qui ne furent pas tendres! Jean-Claude Vantroyen dans le Soir (du 18 mars) parle de "regard passéiste" sur la Belgique: "comment peut-on avoir une idée aussi trompeuse et ringarde de ce qu'est la musique en Belgique francophone", demande-t-il?
Dans Vers l'Avenir (le même jour), Géry Eykerman imaginait justement Michel Drucker, "l'inoxydable Petzi du PAF", en formateur du gouvernement belge. Avec lui, dit-il, "plus besoin de compromis à la belge. On passerait à l'étage supérieur, celui du consensus mou."
Il faut bien admettre que les Frédéric François, Frank Michaël, Plastic Bertrand, Annie Cordy, Jean Vallée et autres Adamo ne représentent pas vraiment la modernité et l'avenir (l'émission aura au moins eu le mérite de nous apprendre que certains d'entre eux sont toujours vivants!).
Mais comme le fait remarquer Vantroyen, s'intéresser à ce qui fait bouger la scène musicale aujourd'hui "c'eût été prendre trop de risques..." Ce qui n'est sans doute le plus sûr moyen de faire de l'audience ou... des voix. Et donc, là, on comprend pourquoi, finalement, le modèle est pertinent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Primat de l'économie" affirmait Marx... Mais, ne devrait-il pas y avoir "Prééminence de la politique" ? Bravo pour ton "blog", Michel. bonne continuation. Luis Güell-Jornet de Leers-Nord