samedi 4 avril 2015

Pourquoi je n'ai pas mangé pas mon père

Le vieux Le Pen, président "d'honneur" d'un parti qu'il prend visiblement plaisir à déshonorer, éructe encore. Quand il n'a plus rien de neuf à dire, il se répète. Oui, insiste-t-il, les chambres à gaz ne sont qu'un détail de la Seconde guerre mondiale. Le père est ainsi un cauchemar pour la fille, nous dit-on (1). Allons donc. S'il est un cauchemar, il est aussi pour elle un rêve. C'est lui qui lui a légué et son nom et son parti. Que serait-elle, qui serait-elle sans son incontinent verbal de père? Que serait ce parti si Jean-Marie Le Roteur ne continuait à dire tout haut ce que sa fille voudrait que les militants ne murmurent même pas? Il rassure les vieux de la vieille du parti, et même beaucoup de jeunes, qui se réjouissent de ses propos libérés du politiquement correct. Toutes les saillies écœurantes, antisémites, racistes, homophobes ou  "fervemment" pétainistes (2), qu'on a pu lire et entendre durant la dernière campagne électorale, témoignent que le parti reste bien là où il est: à l'extrême droite. Si le père était à ce point insupportable, pourquoi ne le chasse-t-elle pas de son parti qu'elle voudrait si propre? D'autres membres ont été évincés, cadres ou militants de base, pour propos incorrects. Mais le pater familias a évidemment un statut d'intouchable. Son éjection risquerait fort de provoquer une scission. Sa fille doit rêver chaque nuit de sa mort qui le sanctifiera.

(1) www.lalibre.be/actu/international/jean-marie-le-pen-un-cauchemar-pour-sa-fille-551ec25435704bb01b857c3f
(2) www.liberation.fr/politiques/2015/04/03/jean-marie-le-pen-est-il-devenu-un-boulet-pour-le-fn_1234359
A lire aussi à propos du FN:
www.liberation.fr/politiques/2015/04/03/au-fn-la-russie-reconnaissante_1234468

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