Les résultats des référendums organisés dans les territoires de l'est de l'Ukraine occupés par la Russie "font état, relève Le Monde (1), d’une victoire écrasante du « rattachement à la Fédération de Russie », terme retenu pour la consultation : 99 % dans la « république populaire » autoproclamée de Donetsk, 98 % dans celle de Louhansk, 93 % dans la partie contrôlée par Moscou pour la région de Zaporijia et 87 % dans celle de Kherson. Les chiffres de la participation sont à l’avenant, oscillant entre 77 % et 97 %. Sachant qu’une bonne moitié des habitants de ces régions ont choisi la fuite et l’exil, et qu’aucun recensement n’y a été conduit, cette participation « exceptionnelle » ne peut constituer un indicateur fiable des consultations."
Alors que ces référendums qui ressemblent à une (très mauvaise) blague veulent nous faire croire que l'avenir de ces Ukrainiens ne peut être que russe, les hommes russes fuient par milliers leur pays dans lequel il refuse de ne voir leur avenir que comme chair à canon.
Cherchez l'erreur. Ou l'horreur.
2 commentaires:
Des hommes, des femmes et des enfants fuient aussi les régions annexées. Un convoi civil d'aide humanitaire a été bombardé par l'armée russe près de Zaporijia. 25 morts. Une réfugiée ukrainienne, originaire d'une ville près de Kherson, me racontait il y a quelques jours qu'elle était toujours en contact avec une amie à Kherson. Cette dernière se planque dans son appartement avec son mari. Enfin, tu l'écris sans doute, les régions annexées ne sont en partie, voire en grande partie (Donetsk et Zaporijia), pas sous contrôle de l'armée russe. C'est une sinistre farce, correspondant au projet de conquête de la "Nouvelle Russie" formulé par Poutine en avril 2014. Mikolaïv et Odessa manquent encore au tableau de chasse.
Complément : on se demande pourquoi Poutine n'a pas directement annexé l'ensemble de l'Ukraine (et la Belarus, tant qu'à faire). Après tout, si le sud du pays est "la nouvelle Russie", le Nord et l'Ouest sont "l'ancienne Russie" (la fameuse Rous' de Kiev). Mais pour paraphraser André Markowicz : Et si l'Ukraine libérait d'abord l'Ukraine ? Tout va se décider sur le terrain, par la guerre. Le soutien énergique de l'UE et des USA est vital, malgré le méthane qui s'échappe dans la Baltique.
Enregistrer un commentaire