jeudi 6 octobre 2022

Machinalement

C’est quand les machines nous lâchent que nous nous rendons compte à quel point nous en sommes dépendants.
Plus de dix jours sans téléphone fixe, sans Internet, sans wifi et nous voilà coincés, incapables de réserver un billet de train, de gérer nos comptes bancaires, de publier des billets ou des photos, de faire des recherches sur Internet.
Notre opérateur téléphonique, par trois fois, nous annonce l’intervention d’un technicien. Il travaille à distance et un message automatique nous signale que le problème est réglé. Mais son appareil doit être daltonien, incapable de faire la différence entre une lumière verte fixe et une lumière rouge clignotante. Un humain, même peu éveillé, la fait immédiatement. Mais les humains restent au loin. L’un d’eux cependant nous appellera ce soir, un membre de la « cellule d’experts » qui devrait essayer de débrouiller le problème (faut-il comprendre que les opérateurs qui se sont entretenus avec nous ne sont qu’ignorants ?). L’expert aura-t-il l’intelligence de nous envoyer un technicien qui viendrait sur place tenter, au moins tenter, de résoudre le problème plutôt que d’accorder une foi aveugle à des machines visiblement incapables d’en gérer d’autres ?

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