mardi 21 mai 2013

Maires de

La France est un pays de tradition. Sa définition veut qu'elle soit assez peu muable. Des maires s'y accrochent, refusant d'être de leur temps.
Le président français a promulgué la loi sur le mariage pour tous, elle pourra être appliquée en juin. Mais des maires l'annoncent: jamais, au grand jamais, ils ne célèbreront un mariage homosexuel. Leur conscience s'y oppose. Ils se présentent en objecteurs, même si la liberté de conscience ne peut exister chez les maires qui n'ont d'autre choix que d'appliquer la loi. "Ca fait trente-six ans que je célèbre des mariages, dit l'un d'eux (1), et que j'ai en face de moi un homme et une femme, et parfois des enfants"." Qu'apprend-on? Il accepte donc de marier des couples qui ont eu des enfants sans être mariés? Ce maire n'a donc aucune morale. 
Ce maire de Cro-Magnon reste-t-il fidèle aux règles respectées par ses prédécesseurs d'avant 1944? Ne réserve-t-il le droit de vote qu'aux seuls hommes?  On voit par là que des lois aujourd'hui rétrogrades ont bien convenu à certains maires qu'on peut qualifier pareillement et que des lois progressistes les amènent à utiliser des arguments stupides. On voit aussi qu'il n'est pas si simple de justifier, sans se rendre ridicule, une conscience homophobe. Et que rester maire trente-six ans vous ancre dans de mauvaises habitudes. Il faut savoir céder sa place.

(1) JT de France 2, 20 mai 2013, 20h.

1 commentaire:

Grégoire a dit…

Plus personne en France, aujourd'hui, ne conteste la loi sur l'IVG de Simone Veil de 1975 et celle de l'abolition de la peine de mort de Bandinter en 1981. Cette nouvelle loi n'enlève de droits à quiconque, alors au nom de quoi s'y opposer? La morale? Un critère évolutif à géographie variable...