jeudi 13 juin 2013

Accorder crédit à l'islam

"Si Mahomet ne revient pas sur terre, je ne te ferai pas crédit". Voilà ce qu'aurait dit un jeune syrien âgé de 15 ans, vendeur de café, à un client qui voulait le payer plus tard. La phrase est d'usage courant en Syrie, nous dit-on. Mais les islamistes ne supportent pas le langage courant. Passant par là, entendant ce "blasphème", ils ont enlevé l'adolescent, l'ont tabassé, avant de le ramener devant son échoppe pour l'y assassiner (1).
Existe-t-il vraiment un dieu fou furieux qui inspire ces barbares?
Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy, appelle à lutter contre ces dévoiements violents de l'islam. Lui qui approuve l'interdiction de la burqa en France et ailleurs s'est retrouvé menacé par des "gangsters de la foi"(2). Ils lui reprochent son attitude tolérante, ils lui reprochent d'avoir reçu des associations juives dans sa mosquée, ils lui reprochent d'avoir organisé un voyage en Israël et en Palestine à la rencontre d'autres religieux qui militent en faveur de la paix. Appelé "l'imam des juifs" par les islamistes qui l'ont agressé dans sa mosquée, il vit sous protection policière. Mais il n'est pas seul: il préside une conférence de quatre-vingt imams qui prônent un islam pacifique et tolérant (3). "Je suis dérangeant parce que je crois aux vertus du dialogue", dit-il (4). Il dénonce les appels à la haine qui tentent de détruire le vivre ensemble en France. Il existe, très majoritairement, un islam tolérant et ouvert, à mille lieues de son détournement par des terroristes enragés. Ceux qui, du côté d'une certaine gauche, sous prétexte de racisme, hurlent à l'islamophobie dès qu'on critique l'islamisme seraient mieux inspirés d'écouter les voix sages de l'islam plutôt que de défendre ses dérives intégristes.

(1) France Inter, 11 juin 2013, 18h.
(2) l'expression est de l'écrivain algérien Boualem Sansal.
(3) voir le documentaire de Caroline Fourest: "Les radicaux de l'islam".
(4) LLB, 11 juin 2013.

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