lundi 24 juin 2013

De bonnes idées

Aujourd'hui, "en raison d'une action syndicale, le Journal (de la Première) est retardé de quelques instants". Voilà une excellente idée qui devrait être adaptée ailleurs.
A la SNCB, par exemple. Nombre de voyageurs se plaignent que les trains ne roulent pas en cas de grève. Ils se sentent pris en otages. Si les trains partent avec quelques instants de retard, c'est que les cheminots sont en grève. S'ils partent avec quelques minutes de retard, c'est qu'ils ne le sont pas.
Quant à moi, par solidarité avec l'action syndicale, j'ai attendu quelques instant avant de publier ce billet.

A Dilbeek, un échevin NVA a baissé son pantalon en remettant un prix à un club francophone de pétanque. "Un club de sports francophone, j'en perds mon pantalon", a-t-il déclaré avant de se déculotter devant l'assemblée (1). C'est "mijn stijl van humor", s'est-il justifié en s'excusant (2).
Voilà une bonne manière d'identifier les interlocuteurs de l'échevin. On l'imagine lors du drink qui a suivi. S'il est habillé, c'est qu'il parle à un Flamand; s'il ne l'est pas, c'est qu'il s'adresse à un francophone. C'est juste une question de code. De dress code. De l'expression corporelle en fait.

(1) www.lesoir.be/268127/article/actualite/belgique/politiclub/2013-06-24/dilbeek-un-echevin-n-va-se-deculotte-en-public
(2) www.standaard.be/cnt/DMF20130624_00634059

1 commentaire:

Grégoire a dit…

En cas de grève à la SNCB, pour ma part, je ne me sens pas particulièrement pris en otage, on n'est pas en Colombie quand même... Mais je fais partie de ceux qui s'en plaignent, car comme eux, je suis pénalisé alors que je ne suis pour rien dans l'existence de leurs problèmes (et leurs éventuelles solutions). Un billet gratuit (qui couvrirait son détenteur en cas d'accident) serait, par exemple, plus judicieux et serait aussi la marque d'un réel intérêt, pas toujours facile à percevoir, porté à la clientèle (et susciterait une plus large adhésion de sa part). Il y eut jadis des grèves sauvages qui laissèrent moult navetteurs coincés à Bruxelles, sans possibilité de rentrer chez eux. Et sans la police présente ce jour-là, dans la gare du midi (j'en fus le témoin oculaire), les cheminots auraient eu des raisons de plus de faire grève. Evidemment, pris en flagrant délit de réflexion égoïste, je me bornerai à constater que chacun prie pour sa chapelle. Les cheminots ne font pas grève pour que les trains ne soient pas bondés, ne soient pas en retard, pour une info fiable en gare, etc. Les navetteurs, eux, n'ont aucun moyen de pression. Ce serait marrant si, un jour, les navetteurs empêchaient les cheminots d'aller travailler... Alors en tant que navetteur, j'encourage les cheminots à faire preuve d'un peu plus d'imagination pour manifester leur mécontentement et, en plus de ma compassion, je leur témoignerai de la compréhension et de la solidarité. D'ici là...