mercredi 24 janvier 2024

Père Ubu is alive

Tous les qualificatifs négatifs semblent lui coller à cette peau qu'il a orange : agressif, menteur, suffisant, manipulateur, escroc, violeur, vantard, vulgaire, dédaigneux, inculte, égocentrique, colérique, méprisant, grossier, malhonnête, menaçant, profiteur, incompétent. On n'en fera pas le tour. Donald Ubu Trump sera le candidat du Parti républicain qui connaît parfaitement la noirceur de l'individu mais estime que la fin (la victoire) justifie les moyens (un personnage abject) et qu'il n'y a aucune honte si le pire candidat est considéré comme le meilleur.

Hier, les électeurs républicains du New Hampshire l'ont placé largement en tête. Mais l'Affreux ne décolère pas : il reste toujours une candidate qui brigue la même place que lui. Il a tempêté contre Nikki Haley qui refuse de laisser tomber. Elle pourrait se retrouver bientôt visée par une "enquête", a-t-il menacé. Il aussi promis de se venger de ceux qui le fâchent. Mais qui donc le fâche ? La question devrait être posée autrement : qui donc ne le fâche pas ? Sans doute uniquement celles et ceux qui se prosternent devant lui. Mais il y a sûrement beaucoup d'exceptions. Et tous les autres devront craindre sa colère sous forme de vengeance. Qui n'est pas totalement avec lui est contre lui. 
L'homme est poursuivi par la justice pour d'innombrables accusations : association de malfaiteurs, conspiration, fraude électorale, mise en danger de la défense nationale, moeurs, sans compter les procès civils. Ici encore, la liste est longue, mais elle ne rebute pas les électeurs républicains qui le vénèrent.

Résumons-nous : la démocratie ne laisse pas de nous étonner.

Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les sous-sols du Pince-Porc et de la Chambre-à-Sous, où on les décervèlera. 
"Ubu Roi", Alfred Jarry

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