mardi 21 octobre 2025

Une misogynie plus puissante qu'un séisme

Autant prévenir les braves âmes : ce billet pourrait leur paraître islamophobe.
Les talibans, ces fous furieux de Dieu, confinent les femmes afghanes dans leurs cuisines. Elles ne sont bonnes qu'au repos du guerrier, à son nourrissage et à son entretien. Elles n'ont plus aucun droit, doivent se cacher entièrement sous leur burqa et sont même à présent obligées de masquer leurs fenêtres pour ne pas être vues des voisins ou des passants. 
Suite aux séismes ravageurs qui ont secoué l'Afghanistan début septembre et qui ont fait plus de 2200 morts, les talibans ont donné priorité à la charia. Des femmes n'ont pu être sauvées par les hommes qui ont interdiction de les toucher. Et il n'y a plus de médecins femmes, ni d'infirmières, les talibans ayant privé les femmes de tout enseignement médical. De plus, depuis le retour au pouvoir des talibans, en août 2021, une grande partie des fonctionnaires et technocrates ont été remplacés par des personnes choisies pour leur orthodoxie au regard de l’islam. Beaucoup de travailleurs de la santé ont été licenciés ou se sont exilés (1).

L'école leur étant interdite au-delà de l'âge de douze ans, les filles et femmes afghanes n'avaient plus qu'Internet pour se former, communiquer entre elles et s'ouvrir à l'extérieur. Même cette fenêtre leur est aujourd'hui fermée. Les talibans ont fait couper la liaison à la fibre optique. Son installation en 2007 avait coûté soixante millions de dollars au gouvernement afghan de l'époque et ses neuf mille kilomètres de réseau permettaient de relier aux réseaux mondiaux vingt-six des trente-et-une provinces du pays. Aujourd'hui, cette infrastructure ne sert plus à rien. Il ne faudrait pas que les Afghanes puissent se former. "Le plus terrifiant est la date choisie, écrit Khadija Haïdary (2). Cette décision coïncide en effet avec le quatrième anniversaire de la promulgation par les talibans de la loi interdisant aux adolescentes d'aller à l'école : les cours en ligne étaient l'une des dernières bouffées d'oxygène des jeunes Afghanes privées d'instruction ; pour des centaines de milliers de jeunes filles, la fin brutale d'Internet signe la disparition de leur seul accès au savoir et de tout lien avec le monde extérieur."

Les réfugiés afghans qui vivaient en Iran, au Pakistan, en Europe et d'autres pays sont à présent renvoyés en grand nombre vers leur pays désormais considéré comme apaisé. Apaisé mais en guerre contre ses femmes, victimes de la haine pathologique des talibans. Toutes les femmes afghanes devraient pouvoir se réfugier dans des pays qui respecteront pleinement leurs droits. Et laisser les talibans entre eux. De toute façon, ce pays sent déjà la mort.

(1) https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/09/12/seisme-en-afghanistan-les-femmes-privees-de-soins-en-raison-des-regles-religieuses-edictees-par-les-talibans_6640616_3244.html
(2) Khadija Haïdary, "Afghanistan - L'éducation ne tient plus qu'à la fibre", Zan Times, 23.9.2025, in Le Courrier international, 9.10.2025. 
Zan Times est un site d'information et d'enquêtes créé par des femmes journalistes suite à la reprise de Kaboul par les talibans an 2021. Dirigé depuis le Canada, il couvre l'actualité de l'Afghanistan.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce sont juste des fous furieux.

Michel GUILBERT a dit…

Le problème, x (qui êtes-vous ?), c'est que ces fous furieux sont de plus en plus nombreux. Le terrorisme viriliste se répand. Ici sous couvert de religion.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/10/22/au-mali-le-groupe-de-soutien-de-l-islam-et-des-musulmans-oblige-les-voyageuses-a-porter-le-voile-integral_6648851_3212.html
Et que toutes ces femmes sont abandonnées à leur sort. Personne ne se mobilise pour les défendre.