lundi 8 décembre 2008

La voiture nous sauvera!

Président Sarko (vous vous souvenez du président Rosko: le plus beau, le plus fort celui qui marche sur l'eau?) était il y a quelques jours à Douai pour présenter son plan de sortie de crise.
Il passe par l'automobile. L'Etat français investira 26 milliards d'euros dans l'économie, dont 1,3 milliard dans ce secteur actuellement en grande difficulté. Le JT régional de FR3 nous rappelait qu'il emploie 55.000 personnes, soit 20% de l'emploi industriel du Nord - Pas de Calais. Sur l'ensemble de la France, ce sont 10% de la population active qui sont employés dans le secteur.
Des chiffres très importants qui justifient évidemment que les pouvoirs publics s'en soucient.
Mais n'auraient-ils pas dû s'en soucier depuis 35 ans, depuis la première crise pétrolière?
Et puis, tous ces partis politiques qui, à l'unanimité, plaident pour un moindre usage de la bagnole entendent aujourd'hui investir massivement dans l'automobile. Au secours, la bagnole va mal! Il faut la sauver! En Belgique, aux Etats-Unis, on entend le même discours. Toutes ces entreprises privées, qui se sont faits des ponts d'or (c'est le cas de le dire) à encombrer et à polluer nos villes et nos campagnes (avec notre aide, il faut bien l'avouer...) viennent aujourd'hui pleurer dans le giron de l'Etat pour qu'il les aide.
L'Etat français fait passer à 1.000 euros la prime de casse: autrement dit, faire démolir sa vieille voiture aidera un peu plus à en acheter une neuve ensuite, pour autant qu'elle soit - heureusement - moins polluante.
Mais, malgré tout, ça fera toujours plus de déchets, toujours plus de consommation, toujours plus d'encombrement des routes...
Comme dit Cavanna dans le dernier numéro de Charlie Hebdo, "L'industrie automobile est le parfait exemple de la course au toujours plus: consommer plus, plus vite, plus riche, ne rien garder, jeter, acheter, jeter, acheter... C'est vrai pour les voitures, c'est vrai pour les vêtements, pour les livres, pour l'électroménager... N'est-ce pas là, finalement, la cause profonde des crises économiques comme celle que nous dégustons?".

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