vendredi 3 juillet 2015

La démocratie de l'horreur

A peine l'été est-il là qu'il se montre impitoyable. Il faut dire que c'est le mois du ramadan dont il faut faire "un mois de désolation," disent les terroristes du pseudo Etat islamique. Ils appellent à tuer les impies. Qui sont très nombreux. Certains de leurs affidés s'y sont mis, en Tunisie, au Koweit, en France. Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. Mais Dieu est aveugle. Tout autant que la justice. Elle peine à distinguer les candidats au djihad, tant ils ont aujourd'hui des profils divers. "On a des jeunes faiblement radicalisés, explique le juge d'instruction Marc Trévidic (1), qui suivent un effet de mode, trois-quatre mois d'embrigadement et puis on veut aller faire la guéguerre. Après, il y des gens qui ont un fond doctrinal plus important. Et puis, il y a toutes ces femmes - on n'en voyait pas de femmes dans nos cabinets. Il y a des mineurs aussi. Sur un plan psychologique, on voit pas mal de déséquilibrés. Le djihad attire tout le monde: des gens qui sont convaincus, des paumés, des déséquilibrés, des gens qui ont envie d'être violents, de faire la guerre. Le djihad, la religion, un peu comme l'alcool, ça désinhibe. On peut laisser libre cours à sa violence parce qu'on est légitimé par quelque chose."
On voit par là que le djihad est une chance pour tous, surtout pour les fous de Dieu, ou d'eux-mêmes. Et un enfer pour les autres.

A lire à ce sujet:
http://www.liberation.fr/societe/2015/07/02/les-mauvais-geniesdu-jihad-francais_1342038

(1) vice-président du pôle antiterroriste au Tribunal de grande instance de Paris, dans le "7-9" de France Inter, ce 3 juillet 2015.

Aucun commentaire: