jeudi 18 août 2011

L'homme qui croit aux fantômes

Ainsi donc, il serait tout à fait logique et acceptable que des fantômes puissent se promener dans nos rues, malgré des lois qui, pour des raisons de sécurité publique, oblige chacun à être reconnaissable. C'est ce que considère un candidat aux élections présidentielles françaises, en mal de notoriété. Le chevalier blanc Rachid Nekkaz pense que l'argent peut tout acheter, y compris celui de circuler dans la rue de manière totalement anonyme. L'homme d'affaires français a payé hier à Bruxelles les amendes infligées à deux jeunes filles qui circulaient en niqab. Elles ont seize et dix-sept ans. Un âge où on se cherche, où on est souvent mal dans sa peau, où on n'ose s'affirmer. On peut difficilement penser que le port du niqab va les aider à grandir, à affronter la vie. Mais Nekkaz considère que c'est leur droit, qu'il faut interdire le voile intégral dans tous les lieux publics et les magasins, mais pas dans la rue, "espace de liberté partagé". Etrange conception de la notion de lieux publics. La rue n'en est-elle pas un par excellence? Celui où tout le monde se croise, se salue, peut échanger... Etrange conception du partage: les unes se cachent tout en regardant les autres qui ne peuvent les voir. Le niqab est le symbole de l'anti-communication.
L'homme qui croit aux fantômes mène ainsi une croisade contre la communication. Etrange positionnement pour un candidat à la présidentielle. L'obscurantisme et l'enfermement au nom de la liberté d'expression. C'était notre rubrique "l'avenir, on peut y arriver en marche arrière".

1 commentaire:

gabrielle a dit…

Ce monsieur paie les amendes à la place de ceux (époux, pères, frères, ...) qui obligent leur entourage féminin à porter le voile intégral.
Ce monsieur conforte donc l'obscurantisme et maintient les femmes dans la soumission à des diktats masculins et/ou religieux.

NB: Pour rire un peu sur le thème
http://www.telegraph.co.uk/news/matt/?cartoon=8444511&cc=8420449