jeudi 7 juin 2012

Embrassons-nous, Folleville!

A quoi reconnaît-on un facho? A sa capacité à affirmer que c'est jamais lui, que c'est l'autre, à se poser en victime, de la société, du système, des autres, de ses adversaires. Et aussi à l'affirmation de son droit de tout faire, de tout dire, d'avoir raison contre le reste de la société (à laquelle il n'entend surtout pas appartenir), voire contre le monde entier. 
On voit par là que Marine Le Pen, présidente du Front National, et Fouad Belkacem, leader de Sharia4Belgium, participent de la même culture. Ils ne sont pas aussi opposés qu'ils essaient de le faire croire. Au contraire. Ils veulent des sociétés uniformes, homogènes, où tous les citoyens (si tant est qu'on puisse exercer sa citoyenneté dans la société dont ils rêvent) se ressemblent et pensent de la même manière (si tant est qu'on puisse penser dans la société dont ils rêvent). L'une rêve d'une société d'ordre qui lave plus blanc que blanc; l'autre d'une société régentée par Mahomet, ses codes et surtout ses barbus.
Quand ces fachos se laissent aller, ce sont des faux, des mensonges, de la morgue, comme à Hénin-Beaumont, où le FN dévoile son visage hypocrite, ou comme à Molenbeek, où Sharia4Belgium répand des rumeurs pour pousser les jeunes dans la rue. Mais c'est aussi la violence, le vrai langage de l'extrême droite, comme en Grèce où un élu d'un parti fasciste, acculé dans un débat télévisé, jette son verre d'eau à la figure d'une de ses contraditrices, avant d'en gifler une autre, puis de lui donner un coup de poing. Et de s'enfuir. C'est à  cela aussi qu'on reconnaît un facho. A son absence d'arguments et sa lâcheté.

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