lundi 24 novembre 2014

Business as usual

Dans le nouveau gouvernement fédéral belge, très à droite, on trouve en charge de l'énergie une ministre qui n'en manque pas. Il faut le reconnaître. Marie-Christine Marghem, avant d'occuper cette fonction ministérielle était à la fois avocate, députée, échevine, elle était donc partout. A vouloir être partout, on n'est nulle part, on le sait. Elle n'a pas, de ce fait, la réputation de maîtriser ses dossiers. Mais qu'attend-on d'un politique? Elle l'a compris. Il suffit d'avoir l'air.
Récemment, avant d'être nommée ministre, elle a rencontré, en sa qualité d'échevine, des opposants à un projet de poulailler industriel (38.000 poules) à Marquain (Tournai). Ils dénoncent un projet totalement contraire aux politiques environnementale et agricole qu'entendent mener tous les niveaux de pouvoir. "Je comprends vos arguments, leur a-t-elle dit, mais il n'y a pas une seule manière de produire et de créer de la richesse et de la valeur ajoutée." (1) La voilà maintenant ministre et elle entend bien prolonger de dix ans l'existence des centrales nucléaires de Doel (2). Elle n'a "aucun tabou", dit-elle.  Même si en tant que députée elle a confirmé il y a un an sa volonté, et celle de la majorité des élus, de sortir du nucléaire. Maintenant qu'elle est "aux affaires", elle estime sans doute qu'il faut bien que tout le monde vive.
Résumons-nous: la ministre de l'Energie est une vraie libérale qui pense comme on pensait dans les années '60 et que les affaires sont les affaires.


(1) L'Avenir - Le Courrier de l'Escaut, 7 octobre 2014.
(2) www.lalibre.be/actu/belgique/marghem-deposera-dans-quelques-jours-une-note-sur-la-prolongation-de-doel-546b90433570243a9f34c68a

2 commentaires:

Grégoire a dit…

La ministre en charge de l'énergie a donc compris qu'il suffit d'avoir l'air. La surnomme-t-on l'éolienne?

Michel GUILBERT a dit…

Ce surnom lui conviendrait bien. Elle brasse beaucoup de vent...