mercredi 18 mai 2016

Souriez, vous êtes filmés

Nous sommes des êtres difficiles à suivre. Nous nous plaignons d'être pistés, suivis à la trace à partir de nos paiements électroniques, de la localisation de nos téléphones et de nos ordinateurs portables et nous passons nos journées à publier des photos de nous-mêmes, qui indiquent que nous étions ici ou là ou même ailleurs. Nous vomissons ces caméras de surveillance qui nous donnent l'impression d'être sous contrôle permanent, tel Winston dans 1984 d'Orwell, et nous filmons en continu la police lors de manifestations ou même nos profs ou nos représentants politiques, parce qu'on ne peut faire confiance à personne. Les egoportraits (1) sont nos images préférées et nous aimerions ne pas être vus. Nous sommes bizarres. Complexes peut-être?

(1) selfie en québécois.

4 commentaires:

Grégoire a dit…

Je ne suis ni sur Face de bouc, ni sur touitteur, etc. Donc, je n'expose pas de photos de moi volontairement, mais hélas, je crois que cela peut être interprété comme un comportement suspect. Nous sommes sous le contrôle permanent des 950.000 ou plus personnes qui travaillent pour la NSA, en plus de tant d'autres, j'imagine... On entends même dire que l'argent liquide pourrait être supprimé car non traçable. Nous ne sommes plus dans "1984", nous sommes dans Brazil (de 1985) de Terry Gilliam, où, en plus de la surveillance, les attentats y sont presque quotidiens...

Didier a dit…

Les gens de Nuit debout qui cassent une caméra de surveillance en se filmant avec un portable connecté à une application de partage de vidéo en direct.

Michel GUILBERT a dit…

Cherchez la cohérence!

Unknown a dit…

L'homme est fait de contradiction ! Mais je pense qu'il y a une différence entre le fait d'être surveillé et le fait d'étaler sa vie sur les réseaux sociaux. Pour beaucoup, cela permet d'exister ou en tout cas de montrer que l'on existe. Ce qui n'est pas moins interpellant. Comment exister dans ce monde de futilités ?