lundi 3 février 2020

Honni soit qui mâle y pense

Torquemada est-il le saint-patron de Mediapart? On se le demande. L'Inquisition revient en force.
Aujourd'hui, il est de bon ton de se scandaliser de tout. Et plus encore de n'importe quoi. Mieux encore: de soupçonner a priori n'importe qui de penser mal, si précisément il paraît douteux qu'il soit de votre camp.
L'air du temps veut qu'on puisse, qu'on doive se moquer des politiques, quoi qu'ils disent (ce sont tous des profiteurs, des cons et des salauds), mais exclut et interdit de rire des femmes, des racisés, des non hétérosexuels (la liste est longue et compliquée), des non catholiques (idem), des personnes handicapées, de tous ceux qui représentent des minorités visibles. Et se moquer - ou en donner l'impression - des minorités invisibles est un véritable crime qui peut vous mener au bûcher. Ou en tout cas à l'excommunication.
Les procès se multiplient sur Internet, les procureurs autoproclamés sont légion. Ils jettent l'anathème sur vous au moindre soupçon. Mieux vaut porter un casque en permanence.
Aujourd'hui, Mediapart mène "une étrange charge contre Le Masque et la Plume taxé de misogynie et plus encore", nous apprend Claude Askolovitch dans sa revue de presse sur France Inter (1).  L'émission de critique théâtrale, littéraire et cinématographique, de France Inter également. Ses chroniqueurs ont le culot d'apprécier des films de Woody Allen ou Roman Polanski plutôt que de disserter sur les accusations dont ces réalisateurs sont l'objet. Leurs plaisanteries sont jugées sexistes, misogynes, et même racistes et homophobes. L'accusation est grave. 
Askolovitch, ayant "lu et écouté" trouve cela "faux et forcé". Personnellement, je n'ai pu lire l'article. Il faut être abonné pour cela. Et je n'ai jamais eu envie de soutenir le Journal des Accusateurs publics. Mais voici ce qu'en dit Askolovitch: "L'article est signé Marine Turchi, grande enquêtrice de Mediapart qui a notamment accompagné les révélations  d'Adèle Haenel. Et l'on est frappé de lui trouver contre Le Masque la même fièvre minutieuse... Comme si des hoquets de rire et de langage, fruits d'une conversation poussée aux exagérations et dont le patron de l'émission, Jérôme Garcin, bonne pâte, reconnaît être parfois désolé, étaient aussi graves, valaient le même traitement, portaient le même poison que l'emprise et les atteintes sexuelles d'un adulte sur une jeune comédienne". Claude Askolovitch termine avec ceci: "S'il est ce matin une révélation dans Mediapart, elle est ici. Nous vivons ce moment où l'on passe du procès des individus au procès des mots et des intentions qu'ils révèleraient en dépit de leurs auteurs". 
C'est une autre journaliste du même site d'information, Mediapart, qui trouvait il n'y a pas si longtemps  que "l'islamisme n'est pas en soi une chose  grave" (2). Mediapart voit du racisme et du sexisme partout, mais de l'islamisme nulle part. Combien de morts au crédit de l'islamisme? Combien de femmes assouvies par ces barbus plus que machos?

(1) https://www.franceinter.fr/emissions/la-revue-de-presse/la-revue-de-presse-03-fevrier-2020
(2) (Re)lire sur ce blog "Gourouphilie", 14.11.2017.

1 commentaire:

Bernard De Backer a dit…

Voir ce qui se passe à l'Université Libre de Bruxelles : "L'ULB se rend honteusement complice de ces réactionnaires": des étudiants veulent empêcher la venue de Charlie Hebdo sur le campus. C'est ça, la "libre pensée" !