lundi 16 novembre 2009

Les micmacs du politiquement correct *

Saint-Nicolas a débarqué du côté d’Anvers le week-end dernier pour rencontrer les enfants sages. Certains parents n’ont pas apprécié qu’il ne porte plus de croix.
Les organisateurs ont expliqué que c’est parce que Saint-Nicolas venait pour tous les enfants, pas seulement les enfants chrétiens. Et puis que, de toute façon, de son vivant Saint-Nicolas ne portait pas de croix.
J’avoue que je ne l’ai pas bien connu de son vivant, mais je pense pouvoir affirmer qu'à cette époque de sa vie (!), Saint-Nicolas n’était pas saint. En général, ça ne vous arrive que longtemps après votre mort. Donc, s’ils sont logiques avec eux-mêmes, les organisateurs anversois devraient le rebaptiser Nicolas. Tout court. D'autant que saint, c'est quand même un peu connoté, non?
De son vivant, on dit qu’il a été évêque. De Smyrne, si je me souviens bien. Et même, peut-être bien archevêque. Donc, on devait l’appeler Monseigneur, j’imagine. A Anvers, on devrait donc l’appeler Monseigneur Nicolas. Mais évidemment, ça ne peut pas marcher, puisque ça fait aussi assez catho, on en conviendra. Donc, il risquerait de ne pas plaire à tout le monde.
A ce compte-là, moi qui suis républicain, je trouve que le roi ne devrait jamais porter les signes de son statut. Pour ne pas me déplaire. Et les militaires devraient abandonner leurs uniformes et leurs armes. Pour ne pas déplaire aux objecteurs de conscience. On voit par là que le politiquement correct est vite ridicule.
D’autant qu’un Saint-Nicolas "non connoté", il existe déjà. Il s’appelle Père Noël. Quoique, je me demande quand même s’il ne serait pas un peu capitaliste.

* ou les nicnacs...?

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