jeudi 30 octobre 2014

Nom de nom

Revenons un instant - un instant seulement - sur la fille à papa Le Pen. Elle voudrait changer le nom de son parti, histoire de montrer qu'il n'est plus celui de papa, incontinent verbal notoire. Le problème, c'est que, comme son nom l'indique, Marine Le Pen est la fille de son père. Et que, même si elle devait présider demain un parti appelé "Rassemblement brun marine" ou "Le Rance aux Rancis", elle s'appellerait toujours comme papa, et sa nièce, députée du même parti, porterait toujours le nom de son grand-père. Elle serait toujours associée avec celui de qui elle dit vouloir se distancier mais à qui elle ressemble tant et qui lui a tout appris et tout donné. Si l'héritière a honte du patrimoine qu'elle a reçu, elle peut toujours s'en défaire et confier à d'autres la gestion du parti. Mais celui-ci est quasiment familial. On voit par là qu'il est difficile d'avoir le beurre et l'argent du beurre. Même quand on a un appétit féroce.

Lire, dans Charlie Hebdo, cette semaine, la carte postale de Mathieu Madenian dans laquelle il propose aux  responsables politiques de changer de nom plutôt que le nom de leur parti. "Un début de discours du style Moi, Myriam Balaké N'Koulou, présidente du Front national, ça aurait de la gueule", estime-t-il.

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