mercredi 25 janvier 2017

La Wallonie: une vraie cure de jouvence

Voilà bientôt quatre ans que j'ai quitté la Belgique. La Wallonie en particulier. Je pourrais y revenir aujourd'hui, sans avoir l'impression que quoi que ce soit y ait changé. Le Ps reste ce qu'il est, miné par les affaires (dont il a toujours eu le sens) Ce parti a décidément l'argent dans son ADN. Bien sûr, Tecteo, ce monstre, n'existe plus, remplacé par Publifin, autre organisme aux allures de pieuvre, dont le rôle est notamment de distribuer de larges et généreux dividendes aux camarades et même à leurs amis. Stéphane Moreau est passé de l'un à l'autre avec un égal bonheur et une aisance dont il a le secret. 
Les ministres (Ps mais aussi Cdh) - Magnette, Demotte, Furlan, Prévot, Di Antonio - restent dans les faits bourgmestres, même si la loi le leur interdit (c'est qu'il faut bien respecter le choix de leurs braves électeurs) et certains emploient leur compagne et leurs amis dans leur cabinet. Et Elio Di Rupo s'indigne toujours, la main sur le cœur, des pratiques inacceptables de ces parvenus.
Vivre en Wallonie devrait être remboursé par la sécurité sociale. Le temps n'y a pas prise. Je dirais même plus: le temps ne fait rien à l'affaire (ou aux affaires).
Dans ce monde en plein bouleversement, ce Ps wallon immuable est un repère.

A lire:  http://www.lalibre.be/dossier/l-affaire-publifin-587f2cb8cd708a17d56a699c

2 commentaires:

Grégoire a dit…

Mon épouse, peut portée sur la politique, sans doute le signe du mépris qu'elle en a, m'a fait part du "plaisir" qu'elle a ressenti à la lecture de la carte postale de Mathieu Madenian dans le dernier Charlie Hebdo qui traînait dans un endroit inhabituel. Je trouve cette chronique excellente également, en me demandant même si je ne la découperai pas, mais bon, si je commence comme ça... M. Madenian nous énumère tout ce qui chez les politiciens, qui s'occupent plus ou moins de nous depuis tellement longtemps, a conduit le citoyen lambda français à mettre tous "les serviteurs de l'Etat" dans le même panier (de crabes). Bref, le "tous pourris". Je ne reprendrai pas la liste, mais elle me semble désespérément juste... Et sans surprise, avec quelques micro-adaptations, elle convient à la situation wallonne, sauf que l'extrême-droite y est pratiquement inexistante. A quoi tient ce miracle?
Un ministre wallon vient de démissionner, car c'est dans l'intérêt général nous disent en coeur le ministre-président et le vice-président wallon. Rien à voir avec des nominations népotiques ou du clientélisme avérés. C'est juste que tous les autres, y sont méchants avec lui. Quel beau geste. Depuis, il est redevenu député ET Bourgmestre (maire) ET... je ne sais quoi encore. Bref, loin des soucis financiers quotidiens du Wallon de base. En France, et peut-être moins en Belgique, la société semble être sous-pression, et des fissures apparaissent de plus en plus. Je ne parierai pas sur l'impossibilité d'un Trump belge ou français tant le ras-le-bol est perceptible. Une chose qui doit conforter une partie des électeurs de ce dernier : au lendemain de son investiture, il impose des promesses de campagne (le mur, par ex.). Alors que justement, M. Madenian remarque dans son texte que les politiques français ne changent rien car le Marché, l'Europe, etc. les en empêchent et que ce n'est donc pas de leur faute mais qu'il faut quand même voter pour eux. "Un imbécile qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis" écrivait Michel Audiard pour un "TAxi pour Tobrouk".

Michel GUILBERT a dit…

C'est tout le problème actuellement: tous ces abus commis par les politiques "traditionnels" font le lit des populistes. En France, la droite va devoir faire appel à Jacques Chirac pour la représenter aux prochaines élections... :-)
En Wallonie, effectivement, nous sommes, pour l'instant - jusque quand? - préservés de l'extrême droite et des populistes, Le Ps est, depuis longtemps, devenu un parti de notables qui se croient tout permis et ne voient même plus où est le problème d'employer ses proches dans son cabinet, d'occuper plusieurs mandats en même temps, de jouer au Père Noël avec l'argent public. Mais voilà trente ans que le Ps magouille, trente ans qu'il est au pouvoir en Wallonie.... Et si demain un parti populiste devait émerger en Wallonie, le Ps s'en indignera, la main sur le cœur! Cela aussi, il sait le faire...