vendredi 20 janvier 2017

O tempora, o mores

60% des espèces de primates sont menacées d'extinction. On a du mal à y croire à l'heure où Trump devient président des Etats-Unis.

Donald Trump est bien l'homme de son époque. Elle est à la grossièreté, à l'agressivité, aux analyses et aux solutions simplistes. Totalement ego-centré, le nouveau président américain est donc en phase avec son temps. 
On peut les lire (si on arrive à décoder leurs propos, si on veut prendre le temps d'essayer de les comprendre) sur Internet, sur Facebook, sur les forums, tous ceux qui détiennent LA vérité, qui ont tout compris, qui ne doutent pas une seconde de l'intelligence de leurs positions.
Certains vont plus loin, tel ce jeune homme qui a giflé Manuel Valls ce mardi en Bretagne. Curieuse façon de débattre, comme s'il manquait de mots, d'idées, de capacité de verbalisation. Le lendemain matin, le "gifleur" était soutenu par un auditeur de France Inter qui s'adressait à Manuel Valls, invité ce matin-là sur la chaîne publique: "c'était juste trop bon, sans déconner. (...) C'était juste génial". Qualifier de "géniale" une gifle témoigne d'un cruel manque d'imagination et de culture. Et l'auditeur d'affirmer que "on était 66 millions à vouloir te la mettre la claque". Car il est bien entendu que ce qu'il pense lui, la France entière le pense. Que la France entière ne pense qu'à gifler son ancien premier ministre. On a les élus qu'on mérite, dit-on. Avec des citoyens qui pensent qu'il faut frapper plutôt que débattre, faut-il s'étonner du succès des Trump, des Poutine, des Erdogan, des Le Pen?


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