mardi 10 octobre 2017

Des nouvelles de la France profonde

On comprend enfin pourquoi la France rurale vote pour le Front national: elle est envahie.
A La Châtre dans l'Indre, le garde champêtre court de tous côtés pour lutter contre les envahisseurs qui ne se laissent plus intimider par ses méthodes. Il a beau intervenir "le matin de bonne heure, et le soir, à la nuit", les milliers d'étourneaux qui nichent dans les arbres du Collège George-Sand ne se laissent plus impressionner par les bruits qu'il utilise pour les déloger: "ils se délocalisent sur un arbre situé trois mètres plus loin pour revenir dès le calme retrouvé". Le garde champêtre doit ensuite se précipiter au cimetière pour déloger les pigeons qui y "ont élu résidence". Il y a peu, c'était les ragondins qui en avaient fait leur terrain de jeu (1).
On voit par là que pour être garde champêtre il faut avoir des ailes.

Voilà des nouvelles de la France profonde. Mais comment appelle-t-on l'autre France? La France légère, la France de surface, la France superficielle?

(1) La Nouvelle République - Indre, 26 septembre 2016.

3 commentaires:

Grégoire a dit…

La "France d'en haut"? La France de ce président qui pense que dans une gare ceux qui réussissent (les Français d'en haut) croisent ceux qui ne sont "rien" (les Français d'en bas).
Ces Français d'en bas qui se fichent pas mal du CAC40 (peut-être, ont-ils un peu tort, encore qu'ils n'y peuvent rien y changer...), qui habitent, au hasard, dans le Loir et Cher, comme le chantait Michel Delpech, et qui pensent sans doute que la vision d'un vol d'oies sauvages n'a pas de prix... En tous cas, à La Châtre, ils ont la chance d'avoir encore un garde-champêtre.
Certains élus, ruraux, feraient de la résistance... http://www.estrepublicain.fr/politique/2017/10/04/lorraine-le-ras-le-bol-d-un-maire-qui-recadre-macron
Suite au billet du 08 octobre, j'aimerais signaler un message d'une librairie dans les Hauts de France qui signale qu'un ensemble de service a été "transférer" au café d'à côté, suite à la fermeture de la dite librairie. Une librairie... Pffff...
Ceci étant écrit, je suis plus agacé par la progressive disparition orale du subjonctif, qu'elle soit télévisuelle ou chez ceux que je côtoie. On pourra toujours me rétorquer que tout langue vit, évolue... N'empêche...

Michel GUILBERT a dit…

Et il n'y a pas que le subjonctif... Les expressions à la mode (on se demande bien pourquoi) "du coup" ou "pas que" envahissent les conversations, et même les commentaires de journalistes. Et les liaisons! Hier encore, j'entendais une journaliste (sur Arte? sur France 3?) dire que tels individus "sont prêts-t-à" ...

Bernard De Backer a dit…

N'oublions pas la pyrale du buis, la balsamine de l'himalaya, la berce du caucase, le frelon asiatique et le moustique japonais.

Ceci étant, cette question du haut et du bas, du centre et de la périphérie est une question sérieuse !