dimanche 12 novembre 2017

Vive la pluie

Ce matin, sur France Inter, le présentateur météo nous annonçait une triste journée. Ailleurs, on nous annonçait un temps temps maussade. Ou chagrin. Ou une journée moche, voire sinistre. Tout ceci pour nous dire qu'il va pleuvoir. Ce qui, ici, est un vrai bonheur. L'Indre est en situation de sécheresse depuis dix-huit mois. En mai - juin 2016, les rivières débordaient. Depuis lors, nous avons connu deux étés extrêmement secs et très peu de pluie. Les épisodes pluvieux ont été rares et faibles. Les niveaux des étangs et des mares sont très bas et de nombreuses rivières sont à sec. 
Les agriculteurs, les maraîchers, les éleveurs, les pisciculteurs attendent impatiement la pluie. Alors, celle qui tombe - trop faiblement encore - depuis trois jours est la bienvenue. Quoi qu'en disent les présentateurs météo qui nous entretiennent dans l'idée que la pluie est toujours regrettable.
J'ai un jour entendu parler d'un collectif qui s'est donné pour nom "Le pays où le ciel est toujours bleu". Ses objectifs et ses activités sont sans doute intéressants, mais un pays où le ciel serait toujours bleu risque fort d'être aride et sec. Et donc peu productif. 
Il va falloir s'y habituer: avec le réchauffement climatique, les journées de pluie seront vues comme de belles journées. 
Elle est pas belle, la pluie?


2 commentaires:

Unknown a dit…

Notre ami Vincent Bertholet vient de me renseigner l'existence de ton blog. Je le découvre avec quelques années de retard et quelques regrets de ne l'avoir pas su/lu plus tôt.
Ici aussi, en Hainaut, nous sommes en déficit de pluie depuis juillet 2016. Beaucoup de plantes ont souffert dans mon jardin et un petit coup de gel, début mai, en a achevé plus d'une. Et ça continue...
Les citadins ne se rendent plus compte des besoins de la nature et on me prend pour un dingue quand je me réjouis à l'annonce d'un peu de pluie ou que je me désespère de voir tous les orages passer à côté de chez nous.
Même si les météorologues n'osent pas trop se mouiller, le changement climatique est là et bien là. Ses effets sur la faune et la flore sont évidents pour qui sait y regarder. Dans mon jardin, situé entre un bois et des étangs en contrebas, je n'ai pas vu remonter de jeunes batraciens cette année. Les adultes pondent sur les bords des mares et des étangs, la sécheresse détruit tout, et contrairement aux années précédentes, pas de migrations massives vers le bois après reproduction. Il y a deux ou trois ans, j'en ramassais des tas pour les déposer au-delà de la chaussée. Rien cette année.
Certains oiseaux crèvent de soif ou opèrent des razzias sur les oeufs des autres, histoire d'avoir une alimentation un peu liquide. Dépopulation des merles. Etc. Etc.
Donc, oui. Vive la pluie !

André Riche


Michel GUILBERT a dit…

Bienvenue, André! Et merci pour ce (premier) commentaire.
Ici, dans le sud du Berry, aux portes de Limousin, dans le Parc naturel de la Brenne, c'est une région d'élevage (ovins et bovins). Mais je suis catastrophé de découvrir chaque semaine, ici ou là, des prairies transformées en champs. Le plus souvent pour y faire pousser du maïs, grand consommateur d'eau. Au passage, on en profite pour arracher les bouchures (les haies) et abattre des arbres. Il semble qu'on soit toujours dans les années '60... Ce monde marche sur la tête. Je ne sais pas où on va, mais on y court!