mardi 23 octobre 2018

En arrière, toute!

Le Comité des Droits de l'Homme, organe dépendant du Haut Commissariat pour les Droits de l'Homme de l'ONU, vient de rendre un avis pour le moins interpellant: il condamne la France pour la verbalisation en 2012 de deux femmes entièrement voilées (1). Comme dans d'autres pays, y compris musulmans, le voile intégral islamique est interdit en France depuis 2010.
Ce qui démontre qu'il manque un Comité des Droits de la Femme. S'il existait, celui-ci pourrait démontrer tant de choses et participer à l'interdiction partout dans le monde de ce vêtement de la honte (1).
- La burqa n'est pas un vêtement religieux ancestral, mais une mode contemporaine.
- La burqa stigmatise les femmes, obligées de cacher leur corps impur.
- La burqa est le vêtement de l'obscurantisme.
- La burqa, au départ, a été imposée par les talibans et tous ces barbus qui veulent affirmer leur domination. Les témoignages sont nombreux de ces femmes qui ont fui l'Iran ou l'Afghanistan pour pouvoir vivre librement en Occident et qui sont révoltées de voir de "braves gens" défendre le port de la burqa par relativisme culturel.
- La burqa est, dans les sociétés occidentales, essentiellement portée par des néo-converties qui veulent affirmer de manière forte et visible leur foi nouvelle.
- La burqa cache entièrement le corps, en ce compris le visage, ce qui est formellement interdit dans les espaces publics pour des questions de sécurité (on le comprend aisément) et de communication. L'autoriser aux unes et l'interdire aux autres serait discriminatoire. Ou alors raciste? 
- La burqa a parfois été utilisée, dans différents pays du monde, par des repris de justice ou des terroristes pour se cacher (ce fut le cas tout récemment en France de Rédoine Faïd après son évasion de prison).
- La burqa est souvent portée par des femmes névrosées qui ne supportent pas d'être vues. Certaines en témoignent: je ne supporte pas qu'on me regarde, disent-elles, sans vouloir admettre qu'on les regarde beaucoup moins quand elles sont vêtues normalement que quand elles se cachent sous un long voile informe qui dit: regardez-moi, je n'existe pas. 
Si la burqa devait être admise dans l'espace public, on peut aisément imaginer qu'il deviendra vite difficile pour les femmes de se promener dans certains quartiers bras et jambes dénudés et pour des couples homosexuels de s'afficher. Qui n'est pas un homme (et donc a priori hétéro) devra se cacher.
L'avis du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU n'a heureusement aucun caractère contraignant. La Cour européenne des Droits de l'Homme avait, elle, validé la loi française interdisant le port de la burqa.
Mais quand même, on s'interroge: qui sont les membres de ce Comité? Quel intérêt trouvent-ils à vouloir permettre qu'on cache le corps des femmes? De quoi sont-ils frustrés? Pourquoi participent-ils à la stratégie des islamistes? La burqa est leur étendard.

C'est le peuple qui s'asservit et qui se coupe la gorge; qui, pouvant choisir d'être soumis ou d'être libre, repousse la liberté et prend le joug; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche...
Etienne de la Boétie, Discours de la soumission volontaire, 1576.

(1) France Inter, Journal de 13h, ce 23 octobre
https://www.huffingtonpost.fr/2018/10/23/interdiction-de-la-burqa-un-groupe-de-lonu-condamne-la-france_a_23569046/?utm_hp_ref=fr-homepage
(2) (Re)lire sur ce blog:
"Cette gauche qui n'aime pas les femmes", 3.8.2018
"Mauvaise foi", 28.5.2018
"Cachez cette femme que je ne saurais voir", 24.10.2016
"Pour vivre heureuses vivons cachées", 30.10.2015
"De l'utilité de la burqa", 24.10.2011
"Vin, voile et burqa", 22.6.2009

Post-scriptum:
https://www.marianne.net/societe/port-de-la-burqa-aux-origines-de-l-inacceptable-lecon-des-experts-de-l-onu-la-france

1 commentaire:

Grégoire a dit…

Comme je l'ai déjà écrit jadis ici-même, ces mots de Saint-Ambroise : "si fueris Romae, Romano vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi" signifiant "Si tu es à Rome, vis comme les Romains ; si tu es ailleurs, vis comme on y vit".
Soit, on se trouve face à des femmes qui le portent volontairement, auquel cas, il y a plein de pays où c'est la mode, mais encore faut-il avoir envie d'y aller, puis d'y rester.
Soit, on estime que, finalement, vivre dans cet occident riche et dépravé vaut peut-être la peine que de repenser un peu sa garde-robe (ou sa garde-burqa).
Bien sûr, certains défenseurs du "vivre-ensemble" me rétorqueront que tout le monde devrait avoir le droit de se vêtir comme il l'entend, et que finalement, cela ne m'empêche pas de vivre ma petite vie de mon côté, d'autant plus que je ne fréquente pas, pas par choix, mais il se trouve que c'est ainsi, de femmes portant la burqa. Mais pourquoi suis-je autant agacé, à l'instar de pas mal d'occidentaux, par ce bout de tissu? Parce que ce vêtement est, probablement, avant tout, un moyen pour certaines et certains (ceux qui obligent leurs femmes à le porter) fort voyant de nous faire savoir qu'on ne fait pas partie de la même communauté, donc que nous n'avons rien en commun. On peut très bien vivre sans n'avoir de contact avec son voisin, mais le "vivre ensemble" demande un minimum de cohésion sociale et d'échanges. C'est pour cette raison que les révolutionnaires en France ont supprimé les lois somptuaires associant vêtements et position sociale, même si pour être honnête, puisqu'il s'agissait de permettre à chacun de s'habiller comme il l'entendait, cela eut aussi pour effet de créer de nouvelles distinctions, les sans-culotte arborant un pantalon, un vêtement identifié aux classes laborieuses...