dimanche 26 février 2023

Les affreux et leur dieu

Plusieurs femmes iraniennes ont été libérées ces derniers temps par le régime chiite (1).
Yasaman Aryani a été libérée le 16 février dernier. Le 8 mars 2019, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, elle avait eu le culot de distribuer des fleurs blanches dans le métro de Téhéran à plusieurs Iraniennes. Et elle l'avait fait en ôtant son voile. Un acte insupportable pour les barbus iraniens et qui l'a conduite en prison. « Propagande contre le régime », selon eux, mais aussi « incitation à la corruption et la prostitution ». Elle aura donc passé près de quatre ans en prison pour un  acte qui serait considéré comme sympathique dans toute société normale mais qui est vu inadmissible par les fous furieux de Dieu qui font régner la terreur en Iran.
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis juin 2019 dans la prison d’Evin à Téhéran, pour « atteinte à la sécurité nationale », a également été libérée. De même que Armita Abbasi, 21 ans, qui aura passé plus de 100 jours en Iran, accusée notamment d’avoir été « leadeure des manifestations ». Dans cette même prison, était détenu un groupe de prisonnières politiques iraniennes : Saba Kordafshari, militante contre les lois sur le port du voile obligatoire, et Fariba Asadi, Aliyeh Motallebzadeh, Parastoo Moini et sa mère Zahra Safaei, Gelareh Abbasi ainsi que Shohreh Hosseini. Les sept femmes ont été libérées en même temps, le 8 février.
"Ces bonnes nouvelles, écrit Amnesty International, surviennent dans un contexte où la répression se poursuit en Iran. De nombreuses personnes continuent d’être emprisonnées et risquent la peine de mort pour avoir participé au soulèvement qui secoue le pays depuis septembre 2022. Nous sommes aux côtés de la population iranienne et saluons à nouveau leur courage. Nous continuerons de porter haut et fort leur message : « Femme, vie, liberté ». "

Restent en prison des centaines d'opposants condamnés pour les motifs les plus délirants. Et quelques hommes ont été exécutés pour s'être opposés au pouvoir.
Restent aussi en prison des otages étrangers, tous accusés des pires actes. Parmi eux Oliver Vandecasteele, travailleur humanitaire belge, condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour "espionnage". Il  survit comme il peut, de moins en moins, amaigri, affaibli, méconnaissable après une année passée dans les geôles iraniennes. Plusieurs rassemblements ont lieu aujourd'hui en Belgique et en France pour réclamer sa libération immédiate. (2)

Cette répression brutale et sanguinaire est menée par des affreux qui ne savent pas ce que signifie le mot humanitaire et qui se réclament de Dieu. Que fait-il ce dieu ? Comment laissent-ils faire ses soi-disants représentants ? Est-ce qu'il n'aime pas les femmes lui aussi ? Est-ce qu'il déteste l'humanité ? Est-ce qu'il exècre la liberté ? Qui peut encore croire en lui ? Il a toutes les apparences du diable.

(1) https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/iran-bonne-nouvelle-plusieurs-femmes-liberees-de-prison?utm_source=newshebdo&utm_medium=email
(2) A lire : https://www.pierreguilbert.be/was-wo/ - https://www.pierreguilbert.be/les-photos/

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