lundi 20 février 2023

Toujours pas de pluie

Nous sommes le 20 février. Voilà 31 jours qu'il n'a pas plu en ce mois qui fut longtemps très pluvieux en nos pays, sinon quelques gouttes trop rares pour espérer atteindre la nappe phréatique. Les nappes sont basses à la fin d'un hiver trop sec. Les prévisionnistes nous annoncent un été catastrophique, de sécheresse, d'incendies multiples sans doute, de morts d'arbres, d'effondrement de la biodiversité.
Si nous étions logiques, si nous étions responsables, nous attendrions de nos élus à tous les niveaux de pouvoir qu'ils prennent des mesures fortes pour s'attaquer maintenant, tout de suite, immédiatement, au réchauffement climatique. Pas à l'horizon 2030 ou 2050, mais maintenant. Et nous les accepterions. Mais on n'entend rien, on ne voit rien. La réforme des retraites a pris toute la place. Au rythme où se dégrade la situation, qui sera encore là en 2030 ou 2050 pour toucher sa pension de retraite ?
Nous ne voulons pas comprendre ce qu'il se passe, nous ne voulons pas voir que nous sommes incapables de quitter notre confort dégradant. Nous voulons vivre comme toujours, surtout ne rien changer à nos mauvaises vieilles habitudes. Il faudrait éliminer le mot toujours de notre vocabulaire.
Et que les présentatrices et présentateurs météo cessent de présenter comme belle une journée ensoleillée et triste une journée de pluie. Il n'y a pas plus beau qu'une journée de pluie.

2 commentaires:

Bernard De Backer a dit…

Merci de nous faire une piqûre de rappel régulière et avec humeur sur ces questions, Michel. Ici, en Belgique, on a eu de la pluie. Mais le déni, l'inconscience, "les trois petits singes" qui ne veulent rien entendre, voir ou dire sont bien là. Les écolos font dans le neo-féminisme intersectionnel (ils font autre chose, heureusement) et reculent dans les sondages. J'ai des amis, pourtant sensibles à ces questions, qui prennent toujours régulièrement l'avion. Parfois même pour un WE à Barcelone... La main gauche ne veut pas savoir ce que fait la main droite.

Michel GUILBERT a dit…

Oui, Bernard, piqûre de rappel, mais surtout ras le bol et inquiétude !
Quand nous sommes arrivés il y a dix ans, ici, dans le sud du Berry, il y avait de l'eau partout. Dans cette région argileuse, régulièrement les terres étaient sous eau, les fossés étaient remplis. Notre potager était parfois sous eau. Le bas de la prairie ne pouvait être traversé qu'en bottes en hiver. Les rivières débordaient régulièrement. En dix ans, tout a changé. La prairie reste sèche en hiver, les cours d'eau sont à sec en été (avec les conséquences qu'on peut imaginer pour la faune et la flore). Et on continue à arracher des haies, à abattre des arbres sans en replanter, à cracher sur le bio, à cultiver les mêmes céréales gourmandes en eau, à privilégier la voiture individuelle... Oui, ras le bol ! Et, comme tu le dis, les écolos qui se perdent dans des combats "de niche" dans lesquels la plupart de leurs électeurs ne se reconnaissent pas...