jeudi 9 décembre 2010

Cinq minutes de courage politique

Il y a quelques années, Yves Leterme déclarait que la scission de B.H.V. ne nécessitait que cinq minutes de courage politique. Il n'a visiblement pas trouvé ce temps-là depuis. Aujourd'hui, alors qu'il fait toujours fonction de premier ministre, les négociations pour lui trouver un successeur sont dans l'impasse. On sent bien qu'elles n'aboutiront pas, que la N.V.A. joue depuis le début au poker menteur et ne veut surtout pas d'un accord. Il serait pourtant possible si le C.D.V. acceptait de quitter cet étrange rôle qu'il s'est donné: celui de toutou de la N.V.A. scotché à ses basques. Alors qu'il suffirait qu'il redevienne indépendant et adulte, qu'il prenne ses distances avec les flamingants, pour que ce pays puisse se donner un nouvel avenir. L'affaire de cinq minutes de courage politique, quoi.
On n'en est pas là, on en est loin. Même de mauvais gré, même avec des pieds de plomb, tout le monde, petit à petit, semble se résigner à d'inéluctables nouvelles élections. Jusqu'à présent en Belgique, le parti qui a provoqué les élections l'a payé lourdement en termes de voix. Le peu Open V.L.D. en a encore fait l'expérience en juin dernier. Logiquement, la N.V.A. devrait connaître le même sort. En ce sens, on pourrait nourrir quelque espoir de ce nouveau rendez-vous électoral: les nationalistes devraient, si l'histoire se répète, y laisser des plumes. Mais le jeu est complexe et l'histoire ne repasse pas toujours les mêmes plats. Aujourd'hui, De Wever a réussi à se faire statufier en homme de cet Etat flamand tant attendu (?). Mais surtout il participera, durant la période des fêtes, à l'émission "De aller slimste mens ter wereld" à la VRT (le plus intelligent des plus intelligents du monde, pas moins). Et cette participation vaut sans doute cinq minutes de courage politique. Pauvre B.

4 commentaires:

gabrielle a dit…

Courage politique : oxymore?

M a n u a dit…

Deux entretiens ont relevé mon attention ce week-end : l’un avec Bea Cantillon et l’autre avec José Happart

- Inquiétude. Bea Cantillon : « Les partis négocient sans données fiables ».

Bea Cantillon, professeur à l’Université d’Anvers, spécialisée dans la sécurité sociale et son financement, analyse avec perplexité les négociations en cours. Dans un entretien quel a accordé au journal Le Soir et qui sera publié en intégralité ce samedi 11 décembre, elle explique: « Le problème, c’est qu’il n’existe pratiquement pas d’études sur les réformes envisagées de la loi de financement ou de la Sécurité sociale. Il y a très peu de monde qui travaille la-dessus. On n’a pas de données fiables. Donc, les partis négocient, mais ils ne disposent de rien. C’est ça le problème. Et c’est pour cela qu’il avance si lentement. »

Les négociateurs ne se livrent-ils pas à un jeu dangereux? Ne risquent-ils pas de prendre des décisions qui vont s’avérer difficiles à mettre en pratique ou dont les conséquences sont dangereuses, pour l’efficacité ou la prospérité des Régions ?
Pour Bea Cantillon, il n’y a qu’une façon d’éviter cet écueil: ne pâs se contenter d’un accord vague.
« Pour la loi de financement, il faut avoir un accord suffisamment détaillé pour pouvoir faire des calculs sur ce qui se passe à court et à long terme. Sinon, il est impossible de savoir qui gagne quoi, qui perd quoi. C’est un saut vers l’inconnu. »

Le Soir, page 5, vendredi 10 décembre 2010

- Institutionnel. Bea Cantillon estime que la réforme de l’Etat est mal préparée
« La Flandre n’est pas prête »
« On ne scindera jamais la Sécurité sociale ».

Vous noterez qu'elle est considérée comme une "mauvaise Flamande".
Le Soir, 11 et 12 décembre 2010

- Pour José Happart, « Un gouvernement avant la fin de l’année « , c’est encore possible. Il faut accepter un Etat fédéral basé sur 3 Régions autonomes. “Moi, j’ai plutôt de la sympathie pour De Wever…”
La Libre Belgique

M a n u a dit…

BDW jette de l'huile sur le feu!

Maintenant, il dit qu'il voulait ... simplement donner sa vision

M a n u a dit…

Le Kroll du 13.12.2010