jeudi 13 octobre 2011

Wallons, nous?

C'est la grande mode actuellement: on change les noms des institutions.
Ne dites plus Communauté française de Belgique, ni Communauté Wallonie-Bruxelles. Dites Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ne dites plus Région wallonne. Dites Wallonie, tout simplement. Il s'agit de "promouvoir une conscience collective wallonne". Rien de moins. C'est la grande ambition de la proposition de décret qui vient d'être adoptée par la Commission des Affaires intérieures du Parlement wallon.
Visiblement, ce projet est déjà appliqué. Ainsi, ce matin, dans une pub diffusée sur la Première, a-t-on pu entendre que telle organisation bénéficie du "soutien de la Wallonie". Oui, de la Wallonie dans son ensemble. Personnellement, moi qui suis considéré comme un Wallon, (sans en avoir la conscience ni individuelle ni collective, je suis forcé de l'avouer), je n'ai pas été consulté par rapport à ce soutien. On voit par là qu'appeler de la même manière la région et l'institution qui la gère mène à la confusion. Entendra-t-on bientôt que le Théâtre royal de la Monnaie ou le Musée de Tervueren bénéficie du soutien de la Belgique plutôt que de l'Etat fédéral? Au sud de la frontière, que la Fête de la Musique bénéficie du soutien de la France? Priorités aux besoins des gens, nous disent-ils.

3 commentaires:

gabrielle a dit…

Pourvu qu'un jour on n'inscrive pas de force "Wallon" ou "Flamand" sur la carte d'identité...

Possédant autant de conscience individuelle et collective que vous au sujet de ma supposée wallonitude, mais habitant la province éponyme, je frôle l'overdose.
Wallonne du Brabant wallon de Wallonie, alors que l'on a même pas la nationalité belge, c'est très marrant ! :-)

Michel GUILBERT a dit…

De mon côté, je suis un Wallon de Wallonie picarde. Ce qui me fait une belle jambe.
Ceci dit, voilà que j'arrive à l'écrire, que j'habite en "Wallonie picarde". C'est ringard désormais de ne pas s'en reconnaître. C'est dire si l'endoctrinnement fonctionne.
Quand organisons-nous un colloque singulier entre les deux représentants que nous sommes de cette Wallonie qui nous assomme?
Dans le Vif de ce vendredi, Michel Delwiche constate aussi la confusion entre l'institution et le territoire. Elle s'installe à l'étranger...

gabrielle a dit…

L'électeur sera désormais wabra, wapi, wana, wali, walux, wamon, wacaro, etc. ou ne sera pas ! :-)