lundi 23 février 2015

Et Dieu dans tout cela?

Etrange conception de la vie que celle de ces islamistes qui vouent la leur à la haine de qui n'est pas comme eux (barbu fou furieux). Consacrer sa vie à l'assassinat, à la violence, à la destruction, à la terreur, est-cela vivre? Et vivre selon la volonté d'un dieu? Si c'est le cas, il vaudrait mieux que ce dieu aux allures diaboliques n'existe pas.
On le sait, le Dieu des trois religions monothéistes est sensiblement le même. En tout cas, le profil de Yahvé, de Dieu et d'Allah a été - tout comme les religions qui les servent - dessiné à partir de sources communes. Celui des Chrétiens est présenté comme parfait. On peut supposer, sans y connaître grand chose, que les deux autres partagent cette même qualité qui englobe toutes les autres. On dit aussi que Dieu a créé l'homme à son image. Et là, allez savoir pourquoi, on a un doute. Car de deux choses l'une: ou Dieu s'est royalement planté et a raté sa création, en réalité très imparfaite, ou il l'a réussie, ce qui serait la preuve qu'il n'est lui-même pas parfait. Donc, on nous a raconté des bobards: Dieu n'est pas l'incarnation de la perfection (1).
Mais au moins est-il amour, nous disent les croyants, du moins certains d'entre eux. Et là aussi, inévitablement, on a des doutes. On pense aux croisades, à l'inquisition, à la guerre d'Espagne, à l'attitude de l'Eglise durant tant de guerres, à celle de prêtres au Rwanda, aux croisades islamistes, aux lapidations, aux mutilations et aux assassinats, à toutes ces horreurs pratiquées au nom d'un dieu quel qu'il soit. Oui, mais ce n'est pas notre dieu, nous disent les vrais croyants. Il faut donc comprendre que Dieu - quel que soit son nom -  n'est pas unique. Il y en a de nombreux: des gentils et des méchants, des aimants et des haineux, des parfaits et des imparfaits, des inspirateurs de gens bien et des gourous d'immondes crapules.
Résumons-nous: Dieu n'est pas celui que l'on croit.
A moins qu'il ne soit précisément que ce que l'on croit?

(1) et si, d'aventure, il l'était, il n'a alors pas besoin de sombres abrutis pour le défendre contre des caricaturistes qui l'égratignent.

4 commentaires:

Grégoire a dit…

Israël signifie :"celui qui lutte avec Dieu", Jésus: "celui qui sauve" et Islam: "soumission". Cela permet déjà quelques pistes... L'Eglise catholique a été imprégnée des névroses de Saint-Paul (si on suit le raisonnement de Michel Onfray). La seule chose qui importait, c'était de sauver les âmes, fusse contre la volonté des propriétaires. Certains n'eurent pas besoin d'être "persuadés", tel Origène d'Alexandrie qui se castre lui-même pour ne point pécher (suivant à la lettre le verset 12 du chapitre 19 de l'évangile selon Saint-Matthieu :" il y a des eunuques qui se sont faits eunuques eux-mêmes à cause du royaume des cieux."). Quant à Dieu... Il se cache peut-être parfois dans le (heureux) hasard, comme le diable dans les détails...

Michel GUILBERT a dit…

Pour l'instant, j'ai l'impression que c'est plutôt en Dieu que le diable se cache (ou essaie de le faire). Quant au rôle de Saül/Paul et de ses névroses, il semble qu'Emmanuel Carrère en parle largement dans "Le royaume" (que je n'ai pas encore lu).

Didier L. a dit…

Un théologien nous est venu. Jour de liesse !
:)

Michel GUILBERT a dit…

Athéologien plutôt!