samedi 31 décembre 2011

En avant, y a pas d'avance

Quid novi sub sole en 2012? Quel mouvement nouveau va amener souffle et espoir dans un monde en manque ? On se dit que depuis quelque décennies on piétine. Dans le domaine artistique, plus aucun grand mouvement. Les impressionnistes, les expressionnistes, les dadaïstes, les futuristes, les symbolistes, les surréalistes, les hyper-réalistes (et on en passe) se sont succédé. Depuis, plus rien. Le mouvement s'est arrêté aux punks. Pour qui il n'y avait pas de futur. Mais peut-être a-t-on la mémoire courte ?
En politique, le dernier grand mouvement est celui de l'écologie, né au milieu des années '70, qui espère donner un futur à la planète et à ses habitants, du nord comme du sud, de l'est comme de l'ouest. Même s'il démontre un peu plus chaque jour sa pertinence, même s'il s'est imposé dans le programme de quasiment tous les partis politiques, il peine à forcer le changement, n'intervenant qu'à la marge du système. Aujourd'hui, le monde marche comme sifflent les agences de notation.
Domine aujourd'hui un mouvement qui n'a rien de neuf, un mouvement en marche arrière : celui du nationalisme. Chacun se réfugie sous sa tente. Le mur de Berlin est tombé il y a plus de vingt ans. On ne compte plus les murs, physiques ou symboliques, qui se dressent depuis. On nous annonce la fin de l'euro, celle de l'Europe. On brandit son identité comme un drapeau, comme une valeur. On est un imbécile même pas heureux qui est né quelque part.
La gauche a perdu le contact avec ce qu'il était convenu d'appeler "le peuple" qui préfère aujourd'hui voter pour les nationalistes ou l'extrême droite (qui se confondent souvent) qui rassurent avec leurs explications et leurs solutions simplistes et populistes.
La mode est à l'indignation face à l'hyper-capitalisme. C'est un début. Mais elle devrait être à l'invention. Celle d'un mouvement nouveau.

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