mardi 8 septembre 2015

Iznogoud

Il a été président de la République. Il fera tout pour le redevenir. Il a changé, dit-il. Il est le meilleur, personne ne lui arrive à la cheville, il en est convaincu (1). A l'entendre, on rencontre certaines difficultés à percevoir le changement. Sa maîtrise du français ne s'est pas améliorée.  "Y a quelque chose que je suis très attaché, a déclaré ce dimanche Nicolas Sarkozy: c'est que la France de toute éternité a toujours été du côté des opprimés et toujours été du côté des dictateurs, toujours été du côté d'celui qu'était j'té en prison parce qu'il croyait dans ses idées" (1). Au-delà de la faute de français, il y a, nous dit-on, un lapsus. Pas si sûr. La France a beaucoup été du côté de Bouteflika, de Kadhafi, de Biya, de Bongo, d'Hassan II et Mohamed VI, de Bokassa et de tant d'autres qu'on ne classe pas d'emblée dans le camp des opprimés et qui ne connaissent les prisons que pour y avoir envoyé tant de leurs compatriotes qui avaient l'outrecuidance de critiquer leur autocratie ou simplement de ne pas penser comme eux. Quand on évoque la Françafrique, on ne se dit pas d'emblée que la France y a toujours été du côté des opprimés. 

(1) http://www.marianne.net/sarkozy-papy-juppe-bebe-bruno-autre-eunuque-fillon-ne-sont-pas-capables-100236553.html
(2) http://www.lalibre.be/light/insolite/le-lapsus-de-nicolas-sarkozy-la-france-a-toujours-ete-du-cote-des-dictateurs-video-55ec666e3570976789873f82

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