mercredi 23 mars 2016

L'insondable

Ce sont encore et toujours les mêmes questions. Elles restent sans réponse pour tout être humain un tant soit peu rationnel. Comment des jeunes de vingt à trente ans peuvent-ils se lever le matin en se disant que le programme de leur journée sera de se faire exploser en tuant un maximum de gens, enfants, femmes, hommes, peut-être leur mère ou leur petit frère? Quelle part humaine reste-t-il chez ces lâches assassins? Comment comprendre de telles ignobles attitudes? "Par le vertige, l'attrait du vide, c'est là qu'est leur dieu", me répond un ami. Tomber et faire tomber, sacré projet de vie.
Leurs actes sont crapuleux à plus d'un titre. Par tous ces morts évidemment, ces blessés, ces centaines de vies brisées. Par cette peur qui s'installe. Par l'impact sur l'accueil de réfugiés tout aussi catastrophés que les Belges. Une de mes sœurs qui vient en aide à des réfugiés à Tournai me dit combien ils sont fâchés, effrayés, attristés. Un quinquagénaire irakien en larmes lui a demandé pardon, lui qui n'y est pour rien, lui qui a fui la guerre et ses horreurs et se voit rattrapé par les mêmes fous de dieu qui se sont fait de la violence une religion.
Mais, comme l'exprimait ce matin sur France Inter Charline Vanhoenacker, "on ne va pas s'arrêter de vivre parce que des imbéciles veulent mourir".

A (re)lire sur ce blog "Les crétins psychopathes", 17 novembre 2015.

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