samedi 17 septembre 2011

B / HV

Il est marchand de tapijten - tapis dans une commune que l'on dit "à facilité". Mais il n'a pas facile tous les jours, comme on dit en Belgique. En fait, il a moeilijk. Dorénavant, il ne pourra plus vendre que des tapijten. C'est ce qu'il déclare à un journaliste de la RTBF qui lui demande son opinion sur la scission de B.H.V.: ça ne changera rien pour nous, dit-il, les vexations et les harcèlements vont se poursuivre. Ses père et grand-père ont toujours vendu des tapijten - tapis, mais aujourd'hui le moindre mot en français est banni. Imprononçable, ou plutôt inécrivible devrait-on dire. Comment dirait-on en flamand? Onbeschrijfbaar? Finalement, BHV nous rend idiots mais créatifs. On voit par là qu'à quelque chose malheur est bon.
Ceci dit, les huit partis négociateurs sont arrivés à un accord sur la scission de cet arrondissement maudit. C'est une bonne chose. Un compromis, forcément. Comme tout compromis, il présente des avancées pour les uns, des pertes pour les autres. Et inversement. On va vers un Etat et des structures plus en phase avec leur temps, nous dit-on. On veut bien le croire, on est assez conciliant en ce moment. L'air du temps sans doute. Le Sénat ne sera plus composé d'élus directs, mais de représentants des Communautés. Il sera le lieu de rencontre des ces communautés. Pourquoi pas? Pourvu qu'il soit le lieu d'un véritable espace de dialogue. Mais pourquoi, bon sang de bonsoir, conserver dix sénateurs cooptés? Un statut qui permet aux partis forts en voix à la chambre de désigner au Sénat qui bon leur semble. Même s'il (ou elle) est mauvais. On en connaît. On ne citera pas de nom. Mais quand même. Il y en eut de bons. Mais il y en eut de catastrophiques, de ces non élus, parfois même pas candidats, repêchés par le fait du prince président de parti. La modernisation annoncée vous a aussitôt des allures d'ancien régime.

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