mercredi 7 septembre 2011

Barons perchés

Wallonie et baronnies sont dans un bateau. Personne ne tombe à l'eau. Mais le bateau n'avance pas. Apparemment, la méthode Coué ne suffit pas à le faire avancer. Pas plus que les belles déclarations sur le dépassement des querelles sous-régionalistes.
La Wallonie entend créer un centre pour former ses sportifs de haut niveau. On peut supposer que l'idée est intéressante, même si on se méfie des sportifs dits de haut niveau (voir "Footu", 4 septembre). La difficulté n'est pas de décider de créer ce centre. Elle n'est - apparemment - pas non plus de dégager un budget de cinquante à nonante millions d'euros. La difficulté, c'est de savoir où le placer. Un appel à candidatures a été envoyé. Trois villes ont été retenues: Liège, Louvain-la-Neuve et Mons. Mais Mons est déjà bien servie: pour qu'elle soit en 2015 une capitale culturelle de haut niveau (entendez par là de niveau européen), la Communauté française lui attribue chaque année un million d'euros. Sans compter de ce qui vient d'autres sources, notamment de la Loterie nationale. Restent donc Liège et Louvain-la-Neuve. Comment choisir? Les dossiers ne suffisent pas. C'est que chacune des deux villes a ses défenseurs au sein-même du Gouvernement de la Région wallonne. Le liégeois Marcourt entendant défendre son clocher et le brabançon Antoine le sien. Le dossier serait bloqué et pourrait le rester jusqu'aux élections communales d'octobre 2012. "Ce gouvernement cherche comment décider de ne pas décider", écrit Michel Delwiche dans le Vif (1). On voit par là comment les barons, même perchés sur leurs clochers respectifs, empêchent d'atteindre le haut niveau.

(1) 2 septembre 2011

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