lundi 12 septembre 2011

Sous les drapeaux

Voici longtemps (ce devait être vers 1975), Jean Ferrat, dans une chanson, posait une bonne question: comment peut-on être un jeune républicain indépendant? Comment à vingt ans peut-on être séduit par le conservatisme giscardien? Aujourd'hui, on se le demande: comment peut-on être un jeune nationaliste? Un nationaliste a des allures de vieillard chenu et cacochyme, mais surtout courbé en deux par le poids des années, replié sur lui-même, ne voyant plus l'avenir, juste son nombril. Le JT de la RTBF (1) nous montre des jeunes (et aussi de moins jeunes, il est vrai) membres d'un mouvement flamand qui s'affirme populaire. Ils agitent fièrement le drapeau flamand face aux objectifs de la BBC, lors de la Night of the Proms. Ils estiment que leur drapeau sera ainsi vu par la planète entière. Et, à force, apprécié. Mais personne ne connaît leur drapeau. Certains spectateurs pensent que ce lion pourrait être gallois. Pourquoi pas camerounais aussi? Ou namibien. C'est le problème des nationalismes: ils se ressemblent. Il y en a trop. On s'y perd.

(1) 11 septembre 2011

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Stupide nationaliste flamands, ils n'ont rien compris à ce suberbe concert...