lundi 5 septembre 2011

Propos radicaux

Le nouveau président du Centre Démocrate Humaniste a fait un tabac lors de son congrès d'intronisation ce week-end. Il se veut radical. Il l'a répété maintes fois, paraît-il. Voilà qui fait sourire. Le dessinateur Clou dans la Libre Belgique fait dire à Benoît Lutgen que son parti est "radicalement chèvre-choutiste". Etre radical, c'est faire des choix tranchés. Etre radicalement centriste est presque attendrissant.
Son radicalisme, le nouveau président l'a repêché dans les propos de celle qui l'a précédé à la tête du parti orange: présentant son "plan de lutte globale et radicale contre le réchauffement climatique", Joëlle Milquet déclarait que "il est temps d'être radical, pour notre climat, pour nos familles, pour notre environnement". C'était le 2 décembre 2006. A peine deux mois plus tard (c'était le 30 janvier 2007), André Antoine, ministre CDH de l’énergie et de l’aménagement du territoire, vice-président du Gouvernement wallon, était à Tournai Interpellé par deux membres de la CIAO à la suite d’une intervention au cours de laquelle il a appelé tous les Wallons à économiser l’énergie, André Antoine ne s’est pas opposé au projet de centre des sports de glisse, qui s'annonçait comme un modèle de gaspillage d'énergie et de production de CO2, comparant ce projet aux aéroports, eux aussi polluants mais fournisseurs d'emplois… Aéroports wallons dont il a d'ailleurs toujours été un des plus fermes soutiens. Bref, une position radicalement centriste: oui à l'écologie et oui au capitalisme. C'est ce qu'on appelle la tiédeur radicale. Passant de l'appellation de PSC à celle de CDH, le parti centriste abandonnait toute référence à la chrétienté, en profitant aussitôt pour oublier que Jésus-Christ disait: "tu vomiras les tièdes". Il n'avait pas envisagé que les tièdes pourraient être radicaux. Ca change tout.

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