mardi 27 mars 2012

Le regard qui tue

Le rictus et le regard de Nicolas Sarkozy sont ceux d'un tueur. On ne sait à qui d'autre les associer. Cette image date de l'époque où l'hyperkinétique président était ministre de l'Intérieur. On l'a vue (ou revue) ce mardi soir dans un documentaire diffusé sur Arte: "Bunker Cities".
Nicolas Sarkozy respire la suffisance, provoque les policiers, toise longuement du regard certains d'entre eux. Face aux caméras, il les nargue, visiblement il est venu pour les humilier. Il leur explique que leur rôle n'est pas social, qu'il sont là pour l'investigation et l'action. C'est à ce moment-là qu'il a annoncé la fin de la police de proximité et supprimé des milliers d'emplois. Résultat: la délinquance qui a chuté dans les quartiers réputés difficiles est remontée en flèche. Quel est son but?, se demande-t-on. Sans doute ouvrir la voie à une police privée, suggère un ancien responsable de la police, écœuré, qui estime que "il y aura alors une police pour les riches et une pour les pauvres".
C'est le même Sarkozy qui, depuis, a supprimé des postes par milliers dans l'éducation et se plaint d'une montée de la violence, d'un irrespect des règles. C'est toujours le même, candidat à sa succession, qui sort de son chapeau, quelques heures après la mort de Mohammed Merah, une batterie de mesures qui laisse pantois, le même qui envoie à ses compatriotes de l'étranger (même ceux qui tentent de se désabonner de ses courriers qu'ils n'ont jamais demandés) un message dans lequel il défend son "projet d'une France forte dans une Europe forte, de la production et de l'emploi" (1). On voit par là que la cohérence n'est pas la première de ses qualités. Si tant est qu'il en eût.

(1) on notera que ce projet est pour le moins flou rien que d'un point de vue syntaxique.

1 commentaire:

gabrielle a dit…

Alors que j'avais spécifié au Consulat ne pas vouloir de propagande électorale, je fais partie de ces Français à l'étranger qui pestent de recevoir les courriels des candidats, malgré une désinscription systématique à chaque lettre reçue (de quelque candidat que ce soit).
A donc atterri sur mon ordinateur le message de récupération politique du candidat du peuple... quatre jours à peine après les événements Toulouse.
Une seule missive électorale a, jusqu'à présent, tout de même fait rire : celle conviant à une grande réunion publique à Bruxelles autour de... Mme Alliot-Marie. Sans doute pour évoquer un petit pays du Maghreb.