mardi 20 mars 2012

Nausée

La Belgique, les Pays-Bas et la Suisse unis pleurent vingt-deux de leurs enfants et six adultes morts dans un accident d'autocar. L'émotion est vive, la compassion réelle. On crie à l'injustice face à ce qui apparaît comme une quasi fatalité. Un accident vraiment, événement fortuit, imprévisible, mais injuste, tellement inacceptable.
Dans le même temps, en France, un tireur que l'on dit fou assassine de sang froid, lâchement, d'autres enfants, d'autres adultes. L'acte est ignoble, répugnant, incompréhensible. On soupçonne l'assassin de racisme et d'antisémitisme.
Des candidats aux élections présidentielles françaises proposent une trève dans la campagne. Mais les mêmes s'empressent de se rendre à Toulouse rendre hommage aux victimes ou dans une école pour y observer une minute de silence, en prenant bien soin de prévenir la presse de leur visite. Oui, le climat politique est délétère en France, comme le dit une partie de la presse étrangère (1). Pour le reste, on se taira, écœuré. Triste et écœuré.

(1) lire www.rue89.com/2012/03/20/
la-fusillade-de-toulouse-vue-de-la-presse-etrangere-230362
et aussi le billet de Charline Vanhoenacker:
http://blog.lesoir.be/parisbysoir/2012/03/20/la-campagne-suspendue/

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