jeudi 13 janvier 2011

Des p'tits trous

Avec un coq comme emblème, il est sans doute normal que la Wallonie soit le royaume des nids-de-poule. Les trous sont innombrables. Le service de médiation de la Région wallonne reçoit quotidiennement deux cents plaintes d'automobilistes en ces journées post-gel.
Voilà une éternité (quinze ans? vingt ans? plus peut-être) que la Cour des Comptes souligne chaque année l'insuffisance des budgets d'entretien des routes en Wallonie. Certains parlementaires (j'en fus) ont relayé ces observations auprès du Gouvernement wallon. Mais rien n'y fit (ni n'y fait, semble-t-il): les soi-disant chainons manquant avaient priorité. Toujours plus de routes dans un des Etats qui a la plus forte densité routière au monde. Sans que suivent les moyens de les entretenir.
Voici plusieurs mois, l'émission "Questions à la Une" comparait la gestion des travaux routiers entre France et Wallonie. Les Français ont gagné. Comme chez nous, c'est logiquement à un appel d'offres que répondent les entrepreneurs. Mais chez eux, la réalisation des travaux est contrôlée. Pas chez nous. Ce qui est explique que, très souvent, le revêtement des (auto)routes wallonnes ne soit pas conforme au cahier des charges. Et qu'il manque ici un centimètre de tel matériau, là trois ou quatre. Ou plus peut-être. Et que tout soit toujours à recommencer. Les autoroutes wallonnes ou le tonneau des Danaïdes.
Chez eux, les autoroutes sont payantes et la qualité suit, du revêtement, des aires de repos, de la propreté. Chez nous, pour des raisons d'abord populistes, elles restent gratuites. Les résultats du populisme ne sont guère populaires en ce moment.
Pendant une dizaine d'années, le ministre de tutelle des travaux publics en Wallonie fut un certain Michel Daerden. A qui il fut (et il reste) reproché bien des choses, mais on entendait toujours l'un ou l'autre supporter affirmer qu'il s'agissait d'un excellent comptable et d'un très bon gestionnaire. On en a la preuve aujourd'hui dès qu'on prend sa voiture.

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