jeudi 28 mars 2013

Les barjos de dieu

Enfant élevé dans la religion catholique, j'ai alors appris que "dieu est amour", qu'il aime tout le monde et qu'on doit aimer son prochain comme soi-même.
Depuis, j'ai un peu perdu le fil de ces histoires et aujourd'hui je m'interroge. Ou ma mémoire me joue des tours, ou la doctrine catholique a changé son discours, ou certains ne s'aiment pas eux-mêmes.
Les catholiques français se font menaçants: "ça va péter", annonce Christine Boutin, du Parti Chrétien-Démocrate. La raison de sa colère: le mariage pour tous. Une autre égérie des anti-mariage gay, celle qui se fait pertinemment appeler Frigide Barjot, bien qu'elle appelle à "un rassemblement pacifique", promet des "débordements" et "des troubles graves" (1) si le président Hollande n'annonce pas de changement. Le changement attendu serait la suppression de la loi autorisant le mariage pour tous.
D'autres opposants affirment que "le peuple va se lever" et appellent à la "résistance".
Dans la manifestation de dimanche, l'extrême droite était visiblement très présente et très active, cherchant la bagarre avec les forces de l'ordre et même avec les journalistes qui ont essuyé "insultes, crachats, entrave au travail, parfois même agression physique" (1).
La bêtise s'est-elle un jour mieux portée qu'aujourd'hui dans ce débat, souvent sereinement mené ailleurs (2)?  Et l'agressivité? Ceux qui ne sont pas du camp des opposants regardent ceux-ci comme des êtres étranges et inquiétants. Qu'est-ce qui justifie une telle hystérie, une telle hargne? Et Dieu dans tout ça?

(1) LLB, 28 mars 2013.
(2) (re)lire sur ce blog "Sacrés Français", 15 janvier 2013.

1 commentaire:

gabrielle a dit…

Ah l'ineffable Mme Boutin qui "menaçait" fin 2012 le président de l'époque d'une "bombe atomique" si elle n'obtenait pas les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. Puis qui "entrait en guerre et en résistance".

Cette semaine, elle promettait encore des manifs "sans poussettes" mais "avec des gens bien plus déterminées". Des menaces? "Ca va péter"?

Quelle constance dans la douceur du vocabulaire...