vendredi 16 janvier 2015

Y des jours comme ça

Il y a des jours où on n'a pas de chance. Pourquoi se lève-t-on un matin en se disant: allez, faut y aller, je vais aller massacrer l'équipe de Charlie Hebdo? Alors qu'on aurait pu faire la grasse matinée ou les courses pour sa mère ou regarder la rediffusion de "Plus belle la vie" ou crever un pneu. Au lieu de quoi, non, tout se passe comme prévu. "On a tué Charlie", peut-on crier, une fois la mission accomplie. Sauf que, on ne le sait pas encore (et d'ailleurs on ne le saura jamais), ce faisant, on a ressuscité un journal moribond, qui ne tirait plus qu'à 60.000 exemplaires et risquait de mourir dans l'indifférence générale dans un an ou deux. Une semaine après, le voilà qui tire à cinq millions.
Ou alors on décide d'abattre des clients au hasard dans un magasin casher, ça fera toujours autant de juifs en moins. On n'a pas pensé que ça ferait venir en France le premier ministre israélien qui en profite pour inviter les juifs à émigrer sur la "terre promise". On peut aisément imaginer qu'il est prêt pour cela à permettre la création de nouvelles colonies de peuplement, qui seront gagnées sur les terres palestiniennes. Et qui rendront un peu plus improbables une paix entre les deux communautés et la création d'un Etat palestinien qu'on appelle de ses vœux.
Mais voilà, y a des jours comme ça. Des jours où on est cons, où on ne pense pas aux conséquences de ses actes, où on n'a aucun sens de la dialectique. C'est con parfois la vie. 
Que voit-on par là? Que réfléchir peut être utile. Parfois.

1 commentaire:

Didier L. a dit…

Des jours où on est con, Dieu sait s'il y en a.